Les élus Jamésiens réclament un statut particulier

Communiqué de presse

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Pour publication immédiate

Les élus Jamésiens réclament un statut particulier
La résilience et le sentiment d’appartenance à la région de la population ne suffisent plus.

 

Matagami, le 5 octobre 2021 — L’Administration régionale Baie-James (ARBJ) demande au gouvernement du Québec un décret octroyant un statut particulier en matière d’occupation et de vitalité des territoires à la Baie-James et la mise en place de mesures adaptées pour favoriser l’occupation dynamique du territoire. L’ARBJ est désignée comme l’interlocutrice privilégiée du gouvernement du Québec en matière de développement régional pour les Jamésiens et c’est à ce titre que les membres du conseil d’administration ont priorisé cette démarche dans le cadre de la Stratégie gouvernementale pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires (SGAOVT). Le député d’Ungava, M. Denis Lamothe, portera la démarche auprès des instances gouvernementales.

Les citoyens jamésiens sont confrontés à de nombreux enjeux reliés au fait qu’ils ont choisi de s’établir à la Baie-James et qui affectent quotidiennement leurs conditions de vie. L’immensité du territoire, la faible densité démographique, l’éloignement des centres urbains, l’isolement des communautés entre elles, la précarité des services publics ainsi que la forte dépendance à la grande industrie et à l’extraction des ressources naturelles conditionnent de manière décisive le développement de la région. Mentionnons par exemple que selon les dernières données publiées par l’Institut de la statistique du Québec, la Baie-James a encaissé le plus fort déclin démographique parmi l’ensemble des 104 MRC du Québec entre 2019 et 2020. En matière d’occupation et de vitalité du territoire, les communautés jamésiennes font face à des contraintes structurelles majeures pour lesquelles il y a urgence d’agir.

Des mécanismes de discussion entre les autorités gouvernementales et les acteurs du milieu doivent être mis en place pour pallier ces situations et de nombreuses autres et ainsi favoriser le déploiement d’orientations, de programmes et de mesures mieux adaptés aux réalités territoriales.

M. René Dubé, président du conseil d’administration de l’ARBJ explique « Les Jamésiens ont trop longtemps subi les conséquences de décisions prises loin de leur réalité. La reconnaissance d’un statut particulier doit se traduire par une meilleure prise en compte des intérêts et des besoins des citoyens ».

Le député d’Ungava, M. Denis Lamothe appuie cette démarche « À la suite de mon élection en 2018, l’un de mes objectifs était de faire connaître et reconnaître notre région, méconnue au Québec. Notre région regorge de ressources hydro-électriques, forestières et minières. La vitalité de notre région est un enjeu particulier. Des solutions durables pour favoriser la vitalité de notre territoire doivent être apportées et mises en place ».

 

Les demandes de l’ARBJ en résumé : 

L’ARBJ demande au gouvernement du Québec (1) d’adopter une motion sur les contraintes structurelles de la Baie-James (2) d’adopter un décret octroyant un statut particulier à la Baie-James et (3) de mettre en place les quatre mesures phares suivantes :

  1. Dans les 12 mois suivant l’adoption de la motion, adopter une loi constitutive pour l’Administration régionale Baie-James qui regroupe l’ensemble des articles de loi qui la concernent;
  2. En considérant notamment les conclusions de l’étude commandée par l’ARBJ sur la question, mettre en place une politique fiscale spécifique au secteur de la Baie-James. Cette politique devra combiner des mesures fiscales structurantes pour l’attraction et la rétention de la population, ainsi que des actions pénalisant le navettage des travailleurs;
  3. Dans le cadre du projet de régionalisation de 5 000 postes du secteur public au cours des dix prochaines années, établir une cible régionale spécifique pour la Baie-James et mobiliser les ressources du Secrétariat du Conseil du trésor et de ses partenaires gouvernementaux pour mettre en place les conditions nécessaires à l’atteinte de cette cible (implantation de directions générales territoriales, création de centres gouvernementaux pour le télétravail, création de postes dans le Nord-du-Québec, etc.);
  4. En amont de l’adoption de toutes mesures, normes, politiques ou tous programmes par le gouvernement du Québec, instaurer un mécanisme officiel et permanent permettant d’en évaluer l’applicabilité sur le territoire de la Baie-James et, le cas échéant, de prévoir les adaptations nécessaires. À cette fin, la mise en place d’une table politique et administrative dédiée au suivi des travaux est à instaurer entre le gouvernement du Québec et les intervenants régionaux.

 

À propos de l’Administration régionale Baie-James

L’Administration Régionale Baie-James intervient au bénéfice des Jamésiens pour toute question relative au développement régional et est administrée par les élus de toutes les communautés jamésiennes du territoire. À ce titre, elle est l’interlocutrice privilégiée du gouvernement du Québec pour toutes questions relatives au développement régional et pour identifier les solutions les plus appropriées à la région. Elle soutient la concertation des partenaires et établit des ententes avec les ministères et organismes gouvernementaux en vue d’exercer certains pouvoirs et responsabilités quant à la mise en œuvre de priorités régionales et pour adapter les actions et les programmes gouvernementaux aux particularités régionales.

 

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Source :
Administration régionale Baie-James

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Sandra Ataman
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